Où la lumière est la proie ou le predateur,
où le mâle parasite la femelle,
où il pleut une manne de charognes,
où la mort t'attend dans le limon,
c'est le royaume des seigneurs abyssaux.
Où le sang se mêle de l'obscurité,
où vivre est guetter et s'enfuir,
où l'on ne meurt qu'en lambeaux,
où il n'y a qu'un néant fangeuse,
c'est le royaume des seigneurs abyssaux.
Des mâchoires dilatées,
des dents anhélants,
et une effroyable et craquante agonie.
Crie, étranger, avec tes os crévés,
de plus en plus pendant ta descente,
tandis que mille bouches te déchirent,
avalant tes morceaux,
parce que nul ne connaît le fond de l'abysse.
© Fermín Moreno González
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